Compétences et débouchés

Macor forme ses étudiants pour les aider à avoir une capacité d’analyse, une prudence, mais en même temps des convictions.

Des capacités d’analyse et de mise en forme des problèmes

Le temps presse en entreprise et il faut souvent agir vite. Mais la hâte, le manque d’analyse, l’adhésion précipitée à la dernière mode managériale venue font bien des dégâts.
Les professionnels des ressources humaines doivent retrouver une capacité à éclairer les enjeux, à revenir aux fondamentaux du travail et de l’organisation, à proposer des grands repères plus que des méthodes toutes faites.

1/ Réaliser des entretiens… et donc entendre

Ce que sait faire un sociologue, c’est réaliser des entretiens. Purement académique ? Certes, non, à l’heure où, précisément, manque terriblement en entreprise la capacité d’entendre ce que les salariés, y compris l’encadrement, s’évertuent à dire des réalités de leur travail, de leur engagement, des difficultés, des opportunités, et de la part que devrait porter l’organisation. Que cela fasse cruellement défaut en entreprise est aussi la preuve que savoir s’entretenir, obtenir une parole utile et savoir entendre n’est pas à la portée de tout le monde ni garanti par les techniques en vogue.

2/ Observer… et donc voir

Autre apprentissage élémentaire : observer. Utile, quand on a à l’esprit que, comme tous les cadres, les responsables de ressources humaines sont happés par les tâches qui les assignent à leur bureau, les obligeant à mettre à profit le moindre passage sur le terrain pour entendre ce qui leur est dit, et voir : ce que les personnes entreprennent, la façon dont les objets et l’environnement les équipent ou les entravent.

3/ Mettre en forme les problèmes et les enjeux

Analyser les données pour développer un argument, dans un cadre théorique précis, c’est ce que le sociologue apprend à l’université. En entreprise, cela veut dire se montrer capable de ramener sans cesse à des faits – ceux à côté desquels on passe trop facilement parce qu’évidents ou ceux qu’on ignore parce que dérangeants – mais de façon constructive : quels problèmes se dégagent, comment se construisent-ils, quels leviers d’action s’entrevoient.

4/ Comprendre… pour proposer.

En rassemblant ainsi des faits, il devient possible d’occuper une position originale et constructive dans les équipes projets. La sociologie est avant tout la discipline qui voit dans la réalité à quel point elle relève d’une construction sociale. Les organisations – privées, publiques, associatives – font coopérer des acteurs pluriels. Tous ont leurs points de vue, leurs enjeux, leurs contraintes. Dans la conduite de projet, avoir été formé au regard et à la pratique sociologiques permet d’aider les parties prenantes d’un projet à fonder d’autant plus solidement les réalisations (nouvel outil de gestion, déploiement d’une technologie, changement d’une organisation, transformation des modes de fonctionnement) qu’on les aide à comprendre comment la réalité se construit socialement à partir de ces points de vue. Les sociologues formés par le master occuperont avant tout des positions d’interface : leurs employeurs leur confieront des chantiers, des missions, des projets où il s’agit de faire coopérer des acteurs dont la réflexion et l’idéation tireront parti d’un retour constant vers des faits d’observation et une présentation éclairante de la façon dont un changement fait – différemment – sens pour chacun. Le master Macor aide à faire le détour par l’analyse et la compréhension pour mieux proposer.

Dans quelles fonctions ?

  • D’une manière générale dans les fonctions du développement des ressources humaines : notamment, responsable de la formation ou de la gestion des compétences, de la gestion des carrières.
  • Responsable, chargé de prévention des risques psychosociaux, référent qualité de vie au travail, responsable santé au travail.
  • Chargé de mission Accompagnement du changement.
  • Consultant dans les structures de conseil en ressources humaines, organisation, transformation.
  • Chargé d’études dans un observatoire des métiers, un fonds d’assurance formation, un OPACIF.